jeudi 5 août 2010

le misogi

Pour le Fondateur, qui avait été largement influencé par Onisaburo Deguchi, le misogi interne correspondait à la pratique de la méditation Chikon-Kishin.Chikon signifie " rasseoir son esprit et se reprendre ". Kishin a le sens de " retrouver l'esprit divin ".

Vers la fin de sa vie, Morihei avait pris l'habitude de méditer une heure tous les matins et tous les soirs. Il encourageait ses élèves à cette pratique hautement purificatrice, pour qu'ils s'imprègnent spirituellement de l'essence de l'aïkido:

" Vous avez besoin du Chikon-kishin pour être pénétré de la lumière de la sagesse. Asseyez-vous confortablement et contemplez en tout premier lieu le royaume visible de l'existence. Ce monde est concerné par la forme extérieure et physique des choses. Emplissez votre corps de Ki et imprégnez-vous de l'organisation fonctionnelle de l'univers, sa forme, sa couleur et ses vibrations. Inspirez et envolez-vous jusqu'aux confins de l'univers ; expirez et laissez-vous pénétrer par le cosmos. Puis, inspirez toute la fécondité et les vibrations de la terre pour mélanger le souffle du ciel et le souffle de la terre au vôtre, devenant le souffle même de la vie. En reprenant votre calme, laissez-vous naturellement conduire dans le royaume caché sans forme, revenant au coeur des choses. Trouvez votre centre, le kototama SU, la source de l'univers. Emplissez-vous de lumière et de chaleur. Ainsi, vous garderez toujours votre esprit aussi brillant et clair que le vaste ciel, l'immense océan et les sommets les plus hauts, vide et libre. "

Le Misogi interne consiste en une respiration profonde. Sa pratique amenait à un repos de l'esprit, c'est-à-dire à un arrêt des activités mentales inutiles, ainsi qu'à une " purification des six sens " (vue, ouïe, odorat, goût, toucher et esprit), qui permet d'éclaircir la perception des choses et de l'univers. Cette pratique conduit alors à un état d'esprit spécial, le Kansha, qui est un sentiment de profond respect pour la Nature et la vie. On se rend compte du caractère sacré de tout ce qui nous entoure, et du continuel renouvellement de l'univers. " Si vous comprenez les principes de l'aïkido, vous serez également heureux d'être vivants et vous accueillerez chaque nouveau jour dans la joie et le bonheur ", disait Maître Ueshiba.

Pour le Fondateur, l'aïkido est de toutes facons une pratique purificatrice par essence, qui " nettoie " aussi bien le corps que l'âme. Il illustrait ce principe dans ces pratiques du Misogi-no-jo (mouvements pratiqués avec le Jo) ou du Misogi-no-ken (avec le sabre), ou même avec un éventail.




le kototama

Habituellement, la pratique de l'Aikido est silencieuse. Cependant, dans l'enseignement de Morihei Ueshiba l'exécution des mouvements s'accompagne de l'articulation de sons par les participants, les kotodama ; c'était même un des points fondamentaux pour le créateur puisqu'il disait : « L'aïkido est une méthode de fusion avec kototama, l'esprit de l'univers. » On ne le pratique habituellement plus de nos jours du fait de la complexité, il faut en effet coordonner les mouvements et la parole, ce qui ne peut se concevoir qu'avec une très bonne maîtrise des techniques.

Voici ce qu'en dit Gerard Blaize dans son article « Les Mots de l'âme »

« à un geste fixé correspond un son. Par exemple, un son quand la main monte, un autre quand elle descend vers le sol, un autre quand elle décrit un cercle, etc. [...] En général, une technique d'aïkido est constituée par l'enchaînement de plusieurs gestes. Il faut donc combiner dans une seule technique les sons et les gestes qui correspondent ; ce qui offre beaucoup de risques d'erreur. »

Voici ce qu'en dit Morihei Ueshiba lui-même

« Dans le bujutsu (techniques guerrières) il y a les cris : ei-ya-to-ha etc. Ce ne sont pas seulement ces quatre cris ; il y a autant de cris que de mots que les Japonais peuvent sortir. L'important est qu'avec la respiration du ciel et de la terre, la voix, le cœur (kokoro) et le rythme s'unifient ; cela devient le kototama ; ce dernier devient une arme qui sort et de plus cela doit s'unifier avec le corps. [...] On coupe avec le son ei — on reçoit avec le son ya — on s'écarte avec le son to. »

On notera l'évocation de « la respiration du ciel et de la Terre » (ten chi kokyu), récurrente dans les écrits de Ueshiba. Cela peut se comprendre par : unir la volonté (l'esprit, le « ciel ») au ventre (le centre de l'énergie, « la Terre »). D'un point de vue pratique, cela peut se ramener à un contrôle de la respiration, qui permet de ne pas s'essouffler, d'économiser son énergie, et d'avoir une meilleure efficacité des mouvements. Cette synchronisation entre le mouvement et le souffle se cultive notamment dans les exercices respiratoires, de circulation du ki (voir plus haut).

O Sensei disait encore, à propos de kototama : « Tous les actes de l'homme révèlent le travail subtil du kototama. C'est l'écho des sons qui vous conduiront à une compréhension quand vous vous examinerez en vérité. L'aïkido, plus spécialement, est né à travers l'écho du son. » et encore « Laissez les kototama s'infiltrer à l'intérieur de vous, mettre le feu à votre sang jusqu'à ce que tout votre corps se fige en un kototama. Imaginez que vous vous arrondissiez pour former un grand cercle, prononcez le kototama, et laissez-vous pénétrer de la sensation de l'univers à l'intérieur de votre propre corps. Cette pratique est source de lumière (la sagesse), de chaleur (la compassion) et d'énergie (la force véritable). »

Le souffle de Kumano






le fondateur Morihei UESHIBA accompagné de Maître HIKITSUCHI Michio au Grand temple de Hongu
Le vénérable Morihei UESHIBA, naquit a Tanabe. Avant cela, ses parents avaient trois filles mais désiraient vivement un garcon. Pour cette raison le père du fondateur alla en pèlerinage au Grand Temple de Hongu et y pria vingt et un jours durant. Peu de temps après, ses prières furent exaucées et le 14 décembre 1883 (16ème année de l'ère Meïji) le fondateur de l'Aikido, Morihei UESHIBA O-sensei venait au monde. Plus tard il dira: "Je suis l'enfant envoyé par les Dieux de Kumano" et "l'Aikido est une manifestation du souffle des divinités de Kumano".

On sait que le premier dojo officiel d'Aikido fut établit à Shingu en 1928. Le fondateur y venait à chaque fois qu'il le pouvait. Jusqu'avant sa mort, il guida et enseigna au chef du Kumano Juku Dojo, HIKITSUCHI Michio qui en retour se dévoua sans réserves à UESHIBA Sensei. C'est ainsi qu'il l'accompagna, plus d'une centaine de fois, pour aller prier au Grand Temple de Hongu. Le fondateur initia Michio HIKITSUCHI au mystères secrets de l'Aikido et en 1969, année de la mort du fondateur, ce dernier recu le grade de 10ème Dan en récompense de son aptitude en temps que disciple direct du fondateur Morihei UESHIBA.

Des milliers de pratiquants viennent du monde entier, étudier au Kumano Juku Dojo sous les enseignements de ANNO MOTOMICHI 8eme dan successeur de HIKITSUCHI Sensei et aussi disciple direct du fondateur . Certains sont la pour un jour seulement et d'autres pour plusieurs années



                           

HIKITSUCHI Michio Sensei

au Kumano Juku Dojo.

Si vous désirez venir observer un entrainement ou même pratiquer durant une séance, n'hésitez pas à contacterle Kumano Juku Dojo pour faire les arrangements nécessaires. Aikido Kumano Juku Dojo/Motokaji machi 1-5-1/Shingu shi /Wakayama ken/Japon �§647-0005 Tèl: 0735-21-3103

qui est La famille Ueshiba ?

Kisshomaru Ueshiba (植芝 吉祥丸 Ueshiba Kisshōmaru; 27 juin 1921, Ayabe - 4 janvier 1999) était un Aïkidoka japonais. Il était le troisième fils de Morihei Ueshiba (植芝 盛平 Ueshiba Morihei, 1883–1969), le fondateur de l'Aïkido et de Hatsu Ueshiba (植芝 はつ Ueshiba Hatsu, 1881–1969).

Kisshomaru commence l'Aïkido vers 1937 avec son père. Alors qu'il était à l'Université Waseda étudiant en économie (il obtint son diplôme en 1946), son père le nomma à la tête du Kobukan Dojo de Shinjuku, à Tokyo. Kisshomaru sauva ce Dojo plusieurs fois des bombes incendiaires de la seconde guerre mondiale.

Après la guerre, et dès 1948, Kisshomaru supervisa le développement de l'organisation Aikikai Honbu. Il décida la destruction du Kobukan Dojo en 1967 pour établir l'Aïkikaï Hombu Dojo.

A la mort de son père, Kisshomaru est devenu Doshu (le « gardien de la voie ») à l'Aïkikaï Hombu Dojo à Tokyo, titre qu'il a gardé jusqu'à sa mort en 1999. Son fils Moriteru Ueshiba prit sa suite.





Moriteru Ueshiba est né à Tokyo le 2 avril 1951. Petit-fils d'O'sensei Morihei Ueshiba, deuxième fils de Kisshomaru Ueshiba (et par là, troisième fils d'O'Sensei).

Il dirige depuis 1996 L'AïkiKaï Hombu Dojo. Au décès de son père en 1999, il prend le titre et la position de Doshu (« maître de la voie »).

Il est diplômé de l'université Meiji Gakuin, section économie.

Il anime chaque année de nombreux stages sur les cinq continents, et remet pour les fêtes de nouvel an japonais (Kagami biraki) les grades (dan) dans le Dojo de Tokyo.

Son fils (Mitsuteru Ueshiba)présent également lors de différents stages sera à son décès le 4eme doshu.




Mitsuteru Ueshiba (植芝 充央, Ueshiba Mitsuteru?, né en 1980) est le fils du troisième et actuel dōshu de l'Aikikai, Moriteru Ueshiba. Il est censé succéder à son père dans ce rôle pour devenir le Quatrième Dōshu (四代 道主, Quatrième Dōshu ?). Il est l'arrière petit-fils de Morihei Ueshiba, le fondateur de l'aikido.

On le surnomme 'Waka Sensei'.